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    Lucianna Sullivan

    Lucianna Sullivan

    En bref

    Messages : 3
    Date d'inscription : 24/01/2024
    Pronoms joueureuse : Elle / Iel
    Autre-s compte-s : Vidya Rajkan, Maxence Fontaine

    Lucianna Sullivan - Power is power Empty Lucianna Sullivan - Power is power

    Mer 24 Jan 2024 - 2:52

    CW : grossesse, deuil, sexisme, sang, maltraitance sur enfant, meurtre, gaslight

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    Lucianna Sullivan


    women gain power so that nobody can have power over them again



    Pronoms : Elle
    Âge : 518 ans.
    Lieu de Naissance: Normandie, France
    Orientation Sexuelle: Bisexuelle
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    Groupe : Oligarque
    Occupation: Directrice de plusieurs Orphelinats, actionnaire de plusieurs banques britannique et française, appréciatrice d'arts



    Physique


    Âge physique : Mi-trentaine, sans doute.
    Taille : 1,78m
    Corpulence : Fine, frêle mais pas fragile.
    Cheveux : Lucianna a les cheveux blancs depuis ses vingt ans.
    Yeux : Bleu-vert
    Signes distinctifs : Probablement ses cheveux blancs, ses tenues extravagantes dans TOUTES les occasions et son aisance à s'exprimer comme si le monde lui appartenait.
    Style vestimentaire : Dress to impress Lucianna a passer l'âge d'avoir l'air d'une adolescente. Ses tenues sont toutes recherchées, chacun de ses vêtements coute ridiculement cher et même les fragrances étudiées de son parfum pourrait vous traiter de pauvre.


    Mental


    Qualités : Élégante - Instruite - Précieuse - Méticuleuse - Maternelle - Douce - Orgueilleuse - Avare - Perfectionniste - Éloquente - Chaleureuse - Organisée - Cultivée
    Défauts : Précieuse - Cérémonieuse - Caractérielle - Superficielle - Idéalise les enfants - Autoritaire - Narcissique - Manipulatrice - Orgueilleuse - Avare - Perfectionniste - Rancunière - Classiste - Suffisante
    Préférences : Le pouvoir - les compliments - les femmes - les livres - l'art - le sang sucré - prendre les gens de haut
    Antipathies : Les gens malpolis - la saleté - les incultes - la pauvreté - les gens fragiles - être prise de haut - les mauvaises odeurs


    Avenir & Situation


    Réputation : Lucianna n’est pas juste perçue, elle est respectée. Femme importante de la famille Sullivan, elle est attendue lors de nombreuses prises de paroles d’Aldwin ou même de Cedric. Sa présence dans de très nombreuses soirées mondaines, réunions et rassemblements divers n’est une surprise pour personne. Elle aime recevoir des compliments sur sa manière de faire, raffole de se plaindre des enfants difficiles et n’est jamais contre une petite sauterie avec ses amies. Elle est également connue pour la femme autoritaire qui s’assure que les jeunes oligarques rentrent dans le rang et ne déshonore ni leur famille, ni la sienne. Des rumeurs courent sur sa propension à jouer de ses relations pour faire exécuter ses opposants et jamais elle ne démentirait ces rumeurs. Consciente qu’une aura est plus efficace que des preuves.
    Projets : Sa puissance actuelle étant menacée par l’arrivée de ces imbéciles de l’Essaim, l’un de ses projets réside dans l’extermination de ces terroristes. Même si l’idée de posséder son propre troupeau d’humain lui semble alléchant, elle n’apprécie pas l’idée de se départir aussi brusquement de la grande ruse qui a permis son émancipation, à sa fortune de se développer et a ses pions d’être bien installés. Elle a été particulièrement vocale auprès d’Aldwin sur la menace représentée par ces fauteurs de troubles et sur les moyens qu’elle était capable de mettre pour y mettre un terme. De la même manière, son but reste de mettre un Sullivan à la tête des Oligarques et ainsi s’assurer de pouvoir orchestrer sa vie et celle des autres comme elle l’entend. Corvus se fait vieux et Aldwin est déjà en place, après tout…
    Quelle est votre opinion sur l'essaim ? : Elle aimerait amputer ces déviants de la communauté vampire. Même si certaines de leurs revendications résonnent en elle, elle ne saurait tolérer l'irrespect dont ils font preuve.


    Histoire


    Lucie-Anne De la Chapelle naît au sein de l’une des familles nobles du duché de Normandie au printemps 1507, aussi nue et chauve que tout nourrisson aspirant l’air pour la première fois. Elle y grandit, élevée avec fermeté par sa mère afin de devenir une mère parfaite à son tour, par Béatrice afin d’être une femme convenable, par Louis afin d’être une femme cultivée pour ne pas être une épouse trop ennuyante et par Odette pour apprendre à se tenir auprès d’un éventuel prétendant. Elle se voit confier assez de poupées pour ouvrir une petite boutique, de quoi tisser et coudre, un clavecin et un violon pour rester occupée et quelques livres pour s’exercer. Mais l’enfant était exécrable en couture, malgré les conseils de sa grande sœur. Pas plus à l’aise avec les instruments, tandis que les livres retenaient son attention comme des lumières hypnotisantes, au grand déplaisir de sa mère.

    Aucune leçon de musique, aucun cours de lettre et aucune forme d’instruction n'allume les braises de son regard bleu-vert comme celle d’une visite surprise. Elle prétendait, évidemment, ne pas être si intéressée au premier abord mais rapidement, les questions s’alignaient comme de gentils petits soldats depuis l’arrière d’un livre, entre deux promenades dans le parc, au détour d’un couloir… Et sa mère avait beau la fustiger, rien ne l’empêchait d’obtenir les informations qu’elle désirait. Régulièrement, la gredine se glissait dans la bibliothèque de feu son père pour ouvrir l’un des livres et en apprendre le contenu. Béatrice l’aidait, trop heureuse de laisser l’enfant apprendre des choses qui l'intéressaient vraiment. Il fallut de longues années pour que la noble réalise que sa servante ne savait pas lire. Que la plupart de ses servants ne savaient pas, d’ailleurs. Mais l’idée de leur apprendre semblait dépasser sa mère de plusieurs mètres.

    Elle et sa sœur sont inséparables : si Lucie-Anne peine avec la couture, Marjorie en est reine et prend le temps d’expliquer les mécaniques et les techniques de l’art en question avec la patience dont sa mère semble manquer. Et la petite dernière prend le temps d’expliquer des mathématiques plus avancées que celles qu’on veut bien leur apprendre sous la surveillance de Madame Mère. Maria De La Chapelle, jeune noble italienne, avait permis à sa famille d’élever son rang au travers de son mariage avec Donatien De La Chapelle et c’était tout ce à quoi elle aspirait pour ses enfants à leurs tours.

    Dès le plus jeune âge, Lucie-Anne fut exposée aux portraits de ses autres sœurs : toutes déjà mariées et avec au moins un enfant au travers de la France et de l’Europe. En Angleterre, en Espagne, en Italie… Elles étaient sept à décorer les halls, les salons, les bibliothèques selon la réussite de leurs mariages.

    « Une femme ne trouve sa vraie valeur qu’en devenant épouse, puis mère. » Des mots durs, un apprentissage difficile pour une enfant si jeune. Une simple phrase qui veut dire tellement de choses pour elle, mais si peu pour la jeune fille. Ce que Maria essaye de transmettre à sa fille c’est qu’une fois ces rôles sociétaux remplis, elles seront libre d’agir comme bon leur semble. Qu’elles soient capables de circuler plus librement en ville, d’écrire ou de jouer la comédie si ça leur chante… Mais ses enfants n’apprennent pas cette leçon dans les demi-mots. Non, les enfants hochent et apprennent ce jour-là qu’elles n’ont aucune valeur pour le moment. Qu’elle se doive d’avoir la validation d’un mari, d’un enfant et qu’elles devront travailler dur pour l’obtenir.

    Rencontrer Madame Darling, une amie très proche de sa mère, n’aida en rien à ces conclusions. Femme fortunée toujours superbement apprêtée, elle vivait à Londres le plus clair de son temps et rendait visite à la demeure une fois l’été annoncé. Elle ne restait jamais un mois entier, mais ne cessait de souligner de son accent à couper au couteau : « Margery a un don pour la couture, c’est absolument incroyable. Il lui faudra un mari capable de lui avoir une mercerie entière. » Elle ne cessait de déformer leurs prénoms quand elle les prononçait, Lucie trouvait ça très agaçant. « Lucy-Ann est si maline… Mais elle devrait être plus discrète si elle ne veut pas faire fuir des prétendant. » L’enfant ne comprends pas ce qu’on lui reproche. Être intelligent lui parait comme un avantage, un compliment… Ne devrait-elle pas être célébrée ? Les maris ne devraient pas trouver ça particulièrement attrayant ?

    Mais n’allez pas croire qu’elle doutait des adultes dès le jeune âge. Même à l’orée de ses douze ans, elle était toujours pleine de confiance en la belle madame Darling et ses mots déformée. Tout autant qu’en sa propre mère et sa longue expérience de la vie. Une confiance aveugle et munies de si peu d’informations qu’elle aurait pu en pleurer sans savoir ce qu’était l’eau sur son visage. La rétention d’information de sa mère commença a fait apparaitre une nouvelle peur derrière ses cheveux blonds : et si Marjorie trouvait un mari, serait-elle envoyée loin d’ici comme leurs autres sœurs ? Les Marie, Hortense, Jeanne, Louise… L’idée lui tordait le ventre chaque soir, la faisant quitter son lit pour aller prétendre avoir fait un cauchemar. S’assurer que sa sœur ne disparaisse pas dans son sommeil.

    La première fois que Lucie rencontra Douglas, le fils de madame Darling, sa sœur avait été mariée à un notable de l’armée germanique depuis deux ans. Elle avait eu le temps de sécher ses larmes, de recevoir des nouvelles de celle-ci. Douglas lui apporta un bouquet de fleurs fraîches et une boîte de chocolat achetée chez un chocolatier parisien. Elle voyait ses joues roses comme une nouvelle déclaration d’amour, une volonté de la séduire elle-même : sa peau le trahissait, l’obligeant à avouer combien il la trouvait belle. Mais elle en voulait plus, forçant le respect de sa mère. Il lui fit envoyer des collections complètes de poésies et de romans d’amour, des peintures de paysages ensoleillés qui lui faisait penser à elle. Le plan de Lucie et de sa mère fonctionnait à la perfection : aussi bel homme qu’il soit, ses frasques d’homme timides n’éveillait en elle qu’une soif de contrôle et l’assurance de pouvoir le modeler à son image s’il le fallait. Un fort sentiment de sécurité. Elle ne le détestait pas, c’était un brave homme plein de bonne volonté. Juste un peu fragile et impressionnable.

    Quand ils se marièrent enfin, Lucie partie vivre avec lui dans la banlieue de Londres suivie de la brave Béatrice. Une petite maison coquette dont elle s’empressa de changer la décoration presque dès le lendemain de son installation. Elle aimait côtoyer la ville, déjà fluente en anglais grâce aux visites régulières de Madame Darling durant son enfance -elles avaient clairement tout manigancée toutes les deux. Les femmes du voisinage l’adoraient, lui parlant avec enthousiasme comme la nouvelle attraction qu’elle était. Elle en utilisa chacun des avantages, jusqu’à devenir partie intégrante de ces cercles riches, savants. Son mari restait très effacé, très en retrait, mais rien ne pouvait lui retirer le plaisir de la grande ville et de sa nouvelle place prestigieuse.

    A la surprise de la jeune mariée, Douglas publia un livre sur un chevalier en quête d’une princesse. Le livre était surprenant pour beaucoup de monde, mais celui-ci bénéficia d’un certain succès au sein de Londres. L’argent supplémentaire permet à Douglas d’acheter une maison proche de Cambridge ou il commencera une bibliothèque privée. C’est là, dans cette maison, que Lucie-Anne tombe enceinte pour la première fois.

    Elle était assez jeune pour ne pas subir trop de pression vis-à-vis d’un éventuel héritier, une nouvelle tête blonde aux joues roses pour satisfaire la société. Mais la nouvelle tombait à pic pour sa réputation dont le piment de la nouveauté commençait à s’étioler. La voilà joyeusement enceinte, sourire solaire au visage, fierté irradiant de toute sa personne. Jamais on ne lui avait fait autant de compliment, on ne s’était plié à ses 4 volontés comme lors de sa grossesse. Et si l’être grossissant en elle ne cessait de réorganiser ses organes, de frapper dans sa vessie ou de faire la roue ce n’étaient que de ridicules inconvénients contre les cadeaux dont elle était couverte, les robes, les peintures, les draps, la vaisselle… Tout était parfait.

    Ses cheveux ne devinrent blancs qu’après sa seconde fausse couche. Ses traits étaient déjà plus tirés qu’avant et malgré ses tout juste vingt ans, ses cheveux blonds perdirent de leur éclat en quelques nuits après que la soigneuse qu’elle avait exigée de recevoir lui ai annoncé que seule la mort l’attendait si elle continuait d’essayer d’avoir des enfants. Lucie fit teindre de nombreuses robes en noir et porta le deuil pendant deux ans. Malgré ses propres bouleversements, ses questionnements sur sa position de femme et sur son identité, sa position au sein de la société resta inchangée et son pouvoir ne fit que grandir alors que ses fourberies étaient souvent mises sur le compte du chagrin. Elle ne supportait pas la pitié, pas plus que le regard si triste de Douglas, mais elle avait conscience de pouvoir en tirer quelque chose.

    Douglas se referma encore plus sur lui-même, devenant inatteignable dans sa maison de campagne. Lucie décida de passer quelque temps à Londres et de mener son petit monde à la baguette. Quelques prétendants ne semblaient pas effrayés par Douglas et sa réputation d’homme sensible, s’essayant à fréquenter la rose pleine d’épines. Et si Lucie se laissait parfois convaincre, ce n’était jamais rien de durable : le secret était bien gardé, le mensonge travaillé et ses manipulations trop bien huilées pour subir quoi que ce soit de plus sérieux qu’une ribambelle de rumeurs contre lesquelles elle se donnait un plaisir de s’indigner publiquement.

    Fatiguée de la retraite de son mari, et désirant retrouver son pays pour quelques temps, Lucie prit un jour le bateau avec l’accord de son mari et une partie de sa compagnie. Madame Béatrice, la jeune Charlotte, Thomas qui s’assurait de leurs sécurité… Lucie-Anne s’étant tant ennuyée ces dernières années qu’elle avait décidée d’apprendre à lire à plusieurs de ses serviteurs illettrés. Une lubie ridicule qu’elle se cache bien de partager à son entourage, même à sa propre famille. Elle passe quelques semaines avec sa mère, puis part pour Paris.

    Son statut lui autorise l’accès à bien des cercles rêvés pour les jeunes gens de cet âge : les cours, les bals, les réceptions etc. Mais Lucie use de la réputation discutable de son mari pour fréquenter les rares bibliothèques rassemblées ci et là. Elle se fait l’amie de la culture, fréquente des savants et des poètes. Ses sourires aimables et ses mots doux lui donnent accès à des livres et des secrets qui firent gonfler son cœur à peu près autant que sa tête et ses chevilles. Elle apprend quelques bases d’astronomies -erronée comme jamais on eut pu être dans le faux- et de règles d’écritures qui ne l’intéressent qu’en surface pour pouvoir s’emparer de recueils plus étranges, fait à la main datant de temps plus anciens. Des grimoires appartenant à des collectionneurs, des peintures si abstraites qu’elles flirtaient avec l’hérésie. Mais, consciente de sa position et des règles allant de concert avec son rang, elle remplit son devoir : fréquenter les quelques bals qu’elle DOIT fréquenter sous peine de fâcher les mauvaises personnes, se mouille avec les gens trop influents pour leur dire leurs défauts au visage. Et c’est ainsi qu’elle rencontre Corvus.

    Les hommes jouèrent, depuis petite, un rôle aussi important qu’abstrait dans la vie de Lucie-Anne : comme la lumière influence les pigments du peintre. Consciente de devoir moduler son comportement pour ne pas avoir à subir leur mécontentement. Douglas avait été assez inoffensif et fragile pour ne pas représenter une menace et son père avait eut la bonté de mourir avant de pouvoir décider du gendre qui lui rapporterait le plus. Mais sa mère avait adopté la réflexion de son mari et de son père et avait elle-même façonné ses enfants pour correspondre à l’attente de feu son époux même en sachant qu’il ne pourrait la punir en cas de désobéissance -parce qu’elle pensait agir selon ses propres intentions, sans doute. Elle avait côtoyé assez de femmes tordues et modelées selon les désirs et les facéties d’hommes faibles, benêts ou aux égos douloureusement gonflés. Corvus Sullivan était bien différent de ces poupées sans aspérités.

    Il fut présenté à elle sous le nom de Mortimer Grey, chroniqueur du Sud de l’Angleterre.  Sa profession fut passée sous silence aussi vite que lui-même. La musique battait son plein, dans un concert de violons, de violoncelle et de viole de gambe. La musique rythmée et rebondissante ne suffisant pas à divertir la jeune Lucie-Anne qui ne répondait que lorsqu’on lui parlait et n’engageait jamais plus qu’elle ne le devait. Pas par manque d’intérêt -même s’il lui manquait un rien- mais surtout parce que c’est ce qu’on attendait d’elle. Personne ne lui prêtait attention, tout autant que personne ne regardait le brave monsieur Grey. Mais lorsqu’elle posa le regard sur lui, celui-ci n’avait d’yeux que pour l’un des musiciens, un jeune homme si fin qu’il était presque dissimulé derrière sa viole. « La musique est-elle à votre convenance, monsieur Grey ? » et lui de répondre, sans jamais quitter le musicien des yeux. « Pour tout dire, pas vraiment. Ils sont tous si stressés qu’ils jouent les notes sans intensité. C’est dommage. »

    C’est avec cette approche, que le brave monsieur Grey illumina cette soirée ennuyante à se taire et attendre de pouvoir retrouver ses cercles privés d’artistes interdits, de livres cachés et de rassemblements discrets. Il lui parla de la peste noire et des documents à ce sujet rassemblés à Londres ainsi qu’à Paris, de ses connaissances limitées mais présentes en musique et d’une vision du monde qu’elle n’avait jamais entendu qui que ce soit avoir jusqu’à présent. Le plus notable fut sa façon de lui parler comme il parlerait à l’un de ses confrères : une déférence naturelle qui la força à le considérer avec plus de respect que son propre mari. Il lui parlait de ce qu’il savait, des informations qu’il avait comme de ses doutes, et ce manège dura pendant quelques semaines, peut-être même un peu plus d’un mois.

    La complicité du duo créa des rumeurs, qui elles-mêmes enfantèrent de ragots qui eux-mêmes donnèrent vie à des regards et des plaisanteries désobligeantes. On accusait la femme d’être infidèle, l’homme d’avoir détourné sa vertu là ou jamais un mot entre eux n’avait pris cette direction. Lucie-Anne s’est montrée charmante, sans en douter, mais parce qu’elle reproduisait le schéma qu’elle adoptait avec tous les hommes pour s’assurer d’en tirer ce qu’elle souhaitait : mais celui-ci coopérait même sans ça. Elle était encore dans la fleur de l’âge et monsieur Grey approchait davantage de l’âge d’une figure paternelle que d’un mari, bien qu’il n'ait apparemment pas plus de six ou sept ans de plus que son époux. De ce qu’on lui avait dit, de ce qu’elle savait.

    Les révélations sur l’âge du gentilhomme commencèrent par des incohérences dans ses propos, dans ses opinions et dans ses idéaux globaux. Le décalage perçu entre les autres et lui était colossal, mais après ce premier mois le fossé entre eux commença à se creuser malgré eux. La complicité n’était pas éteinte, pas plus que leur proximité, mais il sembla alors que les deux individus appartenaient à deux mondes très différents. Béatrice semblait le penser aussi, obligeant Thomas a traîné tout prêt pour s’assurer que rien de malheureux n’arrive à l’argentée. Elle essayait de s’interposer, là ou Lucie ne voyait en lui qu’une échappatoire bienvenue. Une pause dans les rêves de bébés sans vie, de hurlements lointains et de ventres gonflés de sang.

    Mais la jeune baronne n’avait pas conscience que monsieur Grey incarnait un divertissement, là où Béatrice et les autres représentaient la guérison et l’expérience de ce qu’elle a traversé. Elle restait redevable à ses serviteurs, tout en continuant de n’en faire qu’à sa tête. Ils n’avaient pas le pouvoir de l’empêcher de voir le grand brun aux traits tirés, burinés par le temps comme une pierre taillée pour être utile plutôt que pour être belle. Elle lui enviait ce trait, d’une certaine manière. Pas encore certaine de totalement comprendre les outils à sa disposition pour traverser le monde.

    Il fallut une lettre de Douglas pour remuer la situation. Si les rumeurs s’étaient intensifiées, le jeune mari restait ignorant de la trame de la vie de son épouse. Celle-ci trop occupée à fuir ses traumatismes, ses dépressions et ses horreurs ne s’était pas rendue compte des trois mois entiers qui s’étaient écoulés depuis son départ de chez sa mère. La lettre était éplorée, la suppliant de revenir à la maison pour qu’ils traversent ensemble les enfants qu’ils avaient perdus. Les larmes de la jeune femme coulèrent là ou celles de son mari avaient amincit le papier. Elle fit rassembler ses affaires à ses serviteurs avant d’aller présenter ses adieux à son ami.
    « J’aurais aimé avoir davantage de temps. » Mortimer semblait amer, observant les traits fatigués de la jeune femme qui paraissait enfin avoir l’âge qu’elle devait avoir : un rien plus que la trentaine. Il l’observait avec une expression indéchiffrable, surréaliste, sans que la française ne puisse trouver de sens à ses propos. Il était peut-être finalement devenu fou ? Fou de chagrin de perdre une amie ? « Plus de temps pour, monsieur Grey ? » Et pour la première fois depuis leurs rencontres : ils se mirent à parler de Dieu et de sa colère.

    Si le discours de la baronne faisait écho à son ventre tapissé de poison dont elle semblait immune, celui de monsieur Grey semblait difficilement faire sens pour la jeune femme. La conversation s’éternisa, essayant de démêler le vrai du faux, les aprioris des faits, les exactions des accidents. « Nous n’avons que le temps de faire des erreurs, pas d’en apprendre les conséquences. Peut-être que si nous avions plus de temps, alors nous saurions trouver un équilibre. » cette déclaration, prononcée avec les lèvres tremblantes et le dos droit, sembla raviver quelque chose chez son nouveau compagnon. Quelque chose d’inexplicable, de nouveau ou qui venait d’être révélé à ses yeux pour la première fois. « Voulez-vous plus de temps, madame Darling ? »





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    Halloween

    Aldwin R. Sullivan

    Aldwin R. Sullivan

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    Liens & Recap RP

    Power is power, do see if you can take some time away from your coins and your whores KermitEvilLaugh (Magnifique ref)
    LUCIE-ANNE, VOUS ICI ? Je n'aurai de cesse de le dire, j'adore ta façon d'écrire et voir ma mentore remaniée à ta sauce c'est un régal.

    Vivement que cette fiche soit pliée et qu'on aille semer le chaos à Londres sous la bannière des Sullivan, j'ai hâte de justifier mes actes par "c'est ma tata qui m'a dit de le faire" LokiNod
    On va aller les amputer ces insectes de l'Essaim, tu vas voir. Et jsuis content, enfin une autre rouge pour me tenir compagnie dans la solitude Coldoge


    Bref, j'adore déjà tout ce que t'as écris et j'ai hâte de te voir tacler la relation avec Corvus et Aldwin ! Bonne rédaction l'amie winechems

    Lucianna Sullivan

    Lucianna Sullivan

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    Merci, je suis contente et soulagée de live up to your expectations.
    La référence était nécessaire, avec le bout de femme que je suis en train d'écrire et son point de vue sur le monde. J'espère pouvoir être aussi digne de cette référence dans le récit du personnage haha. Bon, va falloir que je m'y remette un peu... MAIS D'ABORD MES RP !

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