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    Emil Krolik

    En bref

    Messages : 12
    Date d'inscription : 13/12/2023
    Pronoms joueureuse : Il/They
    Autre-s compte-s : Aldwin R. Sullivan

    Do you have a minute
       to talk about our Lady and Saviour, Science ?
    The main benefit of survey research is that it provides you with first-hand primary data that is collected, maintained, and analyzed by you for your goals.
    Dire qu’Emil ne met pas souvent le nez hors de son laboratoire serait un euphémisme. Aux yeux du Polonais, les longs couloirs du QG forment un véritable labyrinthe éclairé par les plaques lumineuses encastrés au plafond. Leur lumière éblouissante va finir par causer une migraine au Polonais s’il traîne trop longtemps.
    La dernière fois qu’il s’est rendu dans les quartiers de la Section Tactique remonte à plusieurs mois pour voir Hazel, et même à l’époque il s’était senti comme un poisson hors de l’eau. Mettre les pieds en dehors de ce qui était devenu un second chez-lui lui avait paru fort étrange.

    Emil essaie bon gré mal gré de se repérer dans le dédale d’acier brossé, son fidèle compagnon Chip à ses côtés pour l’occasion et un paquet de feuilles dans les mains. Il est peut-être étonnant de voir le cabot l’accompagner, mais il en a chié pour obtenir la permission de le garder avec lui : du moment qu’ils se tiennent à carreaux (au pluriel le ils, parce qu’au fond Emil aussi est capable de faire des bêtises, peut-être plus que son ami à quatre pattes).

    Mais comment s’est-il retrouvé dans cette situation, à 17h30, à rendre visite au terrain d’entraînement d’une Section qui n’était pas la sienne ? La réponse était simple : une journée de boulot mal tournée.

    •••

    — Puisque je vous dis qu’elle n’est pas prête pour les tests. Il faut qu’elle s’habitue à son nouvel environnement sans quoi le stress va altérer tous les résultats. Ronchonne t-il pour la dixième fois depuis que la conversation a commencé.

    Le laboratoire est tout particulièrement en ébullition ce matin-là – plusieurs employés circulent entre les îlots, les mains occupées par de la paperasse et des échantillons à gogo. Emil lui, l’air renfrogné, est en pleine séance de remontrances de la part de son boss. Dans ses bras, une femelle capucin s’accroche à lui comme à une bouée de sauvetage : le petit singe est une nouvelle arrivante au labo qu’il a décidé d’appeler Mochi.

    Emil est frustré et ses émotions n’aident probablement pas à calmer sa protégée. Mais ce n’est pas de sa faute s’il a l’impression de parler à un mur ! Même un enfant comprendrait facilement la situation. Pourtant, contre toute attente, son ton sec semble enfin faire effet sur son supérieur – ou peut-être que ledit chef en a juste marre de parlementer avec lui. Dans tous les cas, Emil a repéré les premiers signes de son obtempération : les épaules qui s’affaissent suivi d’un long soupire défaitiste du plus vieux. Cela amène une étincelle d’espoir dans les yeux ambrés.

    — Bon… Ok. Je vais voir pour retarder les tests. Mais on ne nous paie pas pour entretenir une ménagerie, capiche ? Tôt ou tard, ils vont finir par nous forcer la main pour obtenir des solutions, qu’elles soient bonnes ou pas. Et l’ordre ne viendra pas de moi.

    L’argument n’a aucun sens pour Emil, la contre-productivité ne mène jamais à rien. Mais ce n’est pas le point important. Il a fini par convaincre l’autre d’attendre, et ça, ça a le mérite de se fêter. Emil se retient de bondir sur place. Même l’animal dans ses bras comprend visiblement que la situation tourne enfin à leur avantage – elle a arrêté de trembler comme une feuille et regarde désormais curieusement autour d’elle comme si de rien n’était.

    — En parlant de résultats… Il nous faut quelqu’un pour aller interroger les agents de terrains par rapport aux nouvelles doses de 355. Tu vas t’en charger, et tututut-! Pas de protestation, gamin !

    La plainte du jeune homme meurt au bord de ses lèvres en voyant le plus âgé lever un doigt en sa direction. Tsk. Il aurait du s’attendre à ce qu’une bonne nouvelle soit immédiatement suivie d’une mauvaise. Voilà qu’on lui refile du travail de newbie.

    — Dr.Singh va me faire la peau si elle voit que tu traînes encore alors que tout le monde est occupé. Et n’essaie même pas de remettre les pieds au labo avant d’avoir ces questionnaires remplis au complet !

    Emil roule des yeux et accepte malgré lui la pile de feuilles qu’on lui tend.

    — Remet ce singe là où tu l’as trouvé d’ailleurs.

    Mochi émet un petit cri de protestation en grimpant sur son épaule. Elle était très bien là ! Mais Emil doit ployer. Cette fois.

    C’est une bataille de perdue, mais pas la guerre.

    •••

    Bref. Le voilà en fin de journée à devoir faire la tournée des Agents disponibles. Emil n’est pas sorti de l’auberge.
    Le voilà enfin passer son badge pour ouvrir la large porte menant aux terrains d’entraînement des Tactiques. L’espace se trouve dans les sous-sols et personne n’aurait imaginé que l’on puisse trouver pareil endroit sous le Guildhall.  Le complexe n’a rien à envier à personne : technologiquement avancé et moderne, il reflète la capacité de leur organisation.
    Il songe à qui il doit s’adresser en premier pour commencer son sondage. Loin de lui l’envie de se frotter immédiatement à une grosse tête. Les scientifiques ne sont pas toujours très bien accueillis dans ce coin, c’est ce qu’il a entendu.
    Au fond, il espère très très fort qu’Hazel soit dans les parages, mais un SMS rapide à son amie demeure sans réponse. Alors il prend son courage à deux mains, inspire profondément et part en vadrouille avec son chien.
    Avec sa blouse blanche qui l’avale complètement, il fait tâche entre les autres personnes présentes. C’est peut-être juste une impression, mais c’est comme si les agents l’évitaient comme la peste et s’écartaient ou changeait de trajectoire dès qu’ils l’apercevaient. Si on en juge par son physique, il n’a rien à faire ici après tout. Mais quand même. Il n’est pas là pour réprimander quoique ce soit, ou encore moins piquer qui que ce soit ! Il doit juste passer quelques tests de quelques minutes à peine. La prise de sang peut même attendre.

    — Si vous aviez cinq secondes à m’accorder !
    — Le labo aurait besoin de savoir-… !
    — Je sais que vous êtes en plein entraînement, oui- mais-
    — Pourriez-vous m’indiquer vers qui m’adresser au moins- je-…
    — …Eh merde.


    Au bout de trente minutes de tentatives infructueuses, Emil abandonne. Ce n’est pas faute d’essayer d’en interpeler quelques-uns, mais on lui fait comprendre qu’ils sont occupés et ont d’autres choses à faire que de s’arrêter pour tailler une bavette à une tête d’épingle. Il a l’habitude de n’être personne, qu’on ne se soucie pas de lui plus que cela. Franchement, ça l’arrange la plupart du temps. Il peut travailler tranquillement ainsi. Mais là, ça va à l’encontre de ses objectifs ! Y a-t-il même un panneau d’affichage ou un bouton rouge permettant de mobiliser tout le monde d’un coup ? Ce serait pratique ça, tient.
    Il lui en faut peut pour être décourager – et pour être honnête, il a un peu la flemme de réussir sa tâche. Ce n’est pas comme s’il en avait particulièrement besoin lui, personnellement. Il peut continuer ses recherches sans se soucier des tas de muscles qui ne réfléchissent pas à l’utilisation de ses travaux… Bon. D’accord, il a lui aussi besoin de ses informations.
    Mais il a bien le droit de faire une pause après ce début désastreux. Alors il pose son cul sur un banc et s’affaisse contre un mur adjacent, le tas de papier sur les genoux et son chien à ses côtés.

    — Il va falloir revoir notre stratégie, Chip. Tu penses qu’on peut les appâter avec des bonbons, comme le dentiste ?

    Une minute. Quelque chose ne va pas. Comme s’il s’attendait à une réponse de son compagnon qui ne vient pas. Puis il ouvre les yeux, tourne la tête tout autour de lui. Réalise.
    Où. est. son. chien ? Un soubresaut de panique le parcourt.

    — …Chip ?

    Un éclair de fourrure blanche disparait dans un tournant au coin de sa vision et voilà le jeune homme qui bondit de son siège de fortune pour partir à sa poursuite, la paperasse calé sous le bras. Perdre la trace de son toutou est bien la dernière chose qu’il souhaite en ce terrible après-midi. C’est bien la première fois que la boule de poil quitte son maître ainsi !
    Les quelques minutes de course paraissent bien longues pour le jeune homme qui manque cruellement d’endurance depuis qu'il a fini sa formation d'agent. Le laboratoire n'offre pas exactement d'opportunité pour conserver de bonnes habitudes physiques. Essoufflé, il fini par s’arrêter quand il aperçoit enfin son chien à quelques mètres de lui, au pied d’un inconnu. En voyant que le petit rigolo ne s’éloigne pas plus, il marque une pause et appuie sa main droite sur son genou en tentant de calmer sa respiration saccadée.

    — Chip, au pied ! Quel diable t’a piqué comme ça mec !
    Rouspète-t-il inquiet plus qu’il n’est irrité.

    Il n'a pas encore accordé d'attention à la victime de son chien, ni ce que son chien fait actuellement. Il pourrait ne rien en avoir à carrer, s'il était un mauvais propriétaire - mais il est juste un mauvais coureur qui doit reprendre son souffle trois secondes avant d'avoir la possibilité de penser à quelque chose d'autre que le "MON DIEU JE DÉTESTE L'EXERCICE" qui tourne en boucle dans sa tête.

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